Peur noire, nuit blanche

Publié le par ledaoen ...

Tu t’endors, nue, serrée contre moi, sous la couette lourde, chargée de couleurs et de senteurs, je sais que tes rêves naissants son imprégnés de l’odeur âcre, musquée, masculine de mon sein sur lequel repose ton visage, sur lequel tu respires. Je te regarde t’enfoncer, t’éloigner de moi, toujours plus loin, tu es si proche de moi pourtant en cet instant. Ta main, lourde, repose sur mon ventre, son index joue encore, hypnotiquement, somnambuliquement, avec une boucle du haut de mon pubis, ton souffle apaisé. Je caresse tes cheveux, ton front, y dépose parfois un baiser pour y cueillir un peu de toi, de ton parfum; doucement, ne pas te réveiller. Je te regarde, belle, blanche à la crinière noire-nuit, tes cheveux qui s’échappent autour de toi.

Je te regarde.

Je ressens une infinie tendresse.

Un infini bonheur.

Une infinie tristesse.

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ledaoen ...

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