Les Bobamanes, par Maurice G. Dantec

Publié le par ledaoen ...


Une note discordante, et ô combien discordante dans ce concert de louanges permanent concernant l'élection d'Obama. Celle de Maurice G. Dantec, écrivain français exilé au Canada. Fidèle à lui même, logique avec sa pensée, Maurice G. Dantec pourfend la bobofitude bobamane gauchiste qui déferle sur le monde et qui fait la teuf suite à l'élection américaine ... ne s'attendant pas aux lendemains qui vont méchamment déchanter.
Selon lui, avec l'élection d'Obama, les Etats Unis signent leur perte, et le monde occidental avec eux. Car c'est d'un guerrier dont le monde à besoin, et nous n'allons, selon lui, pas tarder à nous apercevoir de la supercherie.
Apocalyptique Dantec, comme à son habitude, et comme toujours ses analyses radicales valent quand même le coup d'oeil, je dirais même qu'elles sont passionnantes, car son style messianique, bien dans la veine du "catholique du futur" comme il aime à se définir, donnent une autre vision, politiquement incorrecte et désespérée du monde dans lequel nous vivons. Le meilleur n'est jamais sur. Et espérons que Dantec se trompe. Mais lisons-le. Car ce visionnaire halluciné, écrivain de grand talent, pétri de culture américaine underground, ne parle pas dans le vide. Il a une réelle vision du monde et de son avenir, et cette vision n'est pas rassurante.

Bonne lecture.
ledaoen ...

LES BOBAMANES

" En route vers the change we need
  En route vers la destruction des Etats-Unis. "

 Le drapeau rouge flotte sur la Maison-Blanche.

Depuis le 4 novembre au soir, heure américaine, of course, le monde entier exulte, la communauté internationale se réjouit, des foules font la « teuf », des journalistes tombent en pâmoison, des hommes politiques s'agenouillent devant le miracle, des « artistes » généreusement subventionnés se trouvent des vocations subites d'égéries illuminées par la grâce ou de chauffagistes pour dithyrambes, on voit même certains abrutis « conservateurs » européens se mettre de la partie, cotillons et confettis, en route vers un nouveau monde, en route vers The Change We Need,en route vers la destruction des États-Unis.

On peut comprendre le joyeux consensus qui saisit le reste la planète : il était temps ! - la bureaucratie onuzie aura enfin eu raison de la dernière souveraineté impériale qui menaçait son projet de gouvernement socialiste supranational. Et le plus drôle, pour elle, c'est que cela est venu du coeur même de cette entité qu'il faut absolument détruire pour imposer aux hommes de cette planète l'eugénisme totalitaire et l'anéantissement des singularités politiques.

Dans les Territoires Occupés de Zéropa-Land, de l'extrême droite à l'extrême gauche, disons tout simplement de l'extrême-nul à l'extrême-rien, on constate le même engouement satisfait, il est probable que la défaite de McCain, « représentant de l'impérialisme et du colonialisme US », entraîne quelques accointances festives entre les intellectuels mononeuronaux du gauchisme altermondialiste et, par exemple, les « penseurs » lobotomisés de la  Droite Socialiste, cet oxymore fondamental des nihilistes instruits. Peu importe, ils sont à leur place, tous ensemble, ils sont à leur place avec les représentants des « minorités ethniques» qui n'ont pas peur d'avouer qu'ils ont voté, ou l'auraient fait, pour Barack Hussein Obama parce qu'il deviendrait ainsi le première président noirdes USA. Au delà du fait qu'on ne voit guère en quoi son taux de mélanine va l'aider en quoi que ce soit à résoudre les problèmes de la 1ere puissance du globe, on constatera avec délices que promouvoir un homme politique par la couleur de sa peau n'est absolument pas discriminatoire, ni le moins du monde « raciste ». Serait « raciste », évidemment, une déclaration, celle d'un écrivain éminemment réactionnaire par exemple, qui oserait affirmer que tel ou tel candidat à la présidence doit parvenir au poste suprême parce qu'il appartient à la race blanche. Cela fait longtemps que, vous l'avez compris, sous l'autorité des oulémas de l'Onu, ne sont racistes que les Blancs. Un Noir qui dit voter pour un Noir parce qu'il est Noir n'est pas raciste. C'est un homme qui résiste à l'oppression de General Motors et de Kellogg's Corn Flakes.

Chez les Blancs qui auront suivi la pente savonneuse de cet « humanisme multiracial », un certain nombre ont su dépasser ces simples critères chromatiques, admettons qu'ils en sont à peu près à l'ABC de la Politique-pour-les-Nuls. Noir, c'est bien, ils en conviennent aisément, la culpabilité masochiste du bobo occidental n'est plus à prouver, c'est désormais sa condition ontologique de base. Mais mieux encore, ce « noir » est en fait un « rouge ». Il incarne la preuve vivante que les idéologies démocratiques camouflent toujours une version ou une autre du matérialisme collectiviste. Rien ne pouvait mieux les contenter.

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J
Dantec est l'un des rares Français lucides que je connaisse.
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