La crise financière, comme le nuage de Tchernobyl, s'arrête à la frontière de la France

Publié le par ledaoen ...

On peut se demander si le gouvernement français est au courant qu’il y a une crise financière. Alors que le monde de la finance se débat dans l’œil du cyclone, chez nous, en France, c’est motus et bouche cousue. Une crise financière ? Pensez-donc, pas chez nous ma bonne dame, ce sont des choses qui n’arrivent que dans des pays comme les Etats-Unis, satans du libéralisme. On se croirait revenu au temps du nuage de Tchernobyl, la crise financière internationale, à l’instar du nuage radioactif échappé en 1986 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, s’est arrêté aux frontières de la France, prouvant par la même occasion l’efficacité sans failles de nos douaniers français.

 

Nicolas Sarkozy n'a rien à dire sur ce qui se passe sur les marchés financiers et les faillites bancaires en cascade, le sauvetage de quelques français en Somalie par contre, ça, c’est une sacrée réussite de nos forces d’intervention ! François Fillon a disparu des écrans radar, et Jean-Louis Borloo multiplie les annonces de taxations sur les petites cuillères et autres gobelets en carton. Chargée de par sa fonction d'expliquer ce qui se passe, la ministre de l'économie et des finances, Christine Lagarde, elle, envoie des messages plus lénifiants les uns que les autres. Le gouvernement sait-il qu'il y a une crise financière ? Depuis lundi, la question se pose avec de plus en plus d'insistance.

 

En Allemagne, le ministre de l’économie, Peer Steinbruck  évoque«la crise financière la plus importante de tous les temps aux Etats-Unis»,  Jean-Claude Juncker, premier ministre luxembourgeois et président de l'Ecofin pense que la crise va durer et qu'elle aura d'inévitables conséquences. Notre Christine Lagarde, elle, insiste sur la solidité de la situation française. Certes, reconnaît-elle mardi sur France 24, «on assiste à une transformation des marchés financiers, du rôle des acteurs financiers et des superviseurs». «Cela va susciter des tensions sur les taux et entraîner un renchérissement du coût du crédit», précise-t-elle même. Mais, insiste-t-elle, la situation en France est saine: «Heureusement, les banques françaises sont relativement peu affectées. Elles ont une exposition directe au risque Lehman faible par rapport à ce qui a été observé dans d'autres pays.»

 

Ces déclarations, lourdement approuvées par les autorités bancaires (Commission bancaire, Fédération bancaire française), n'ont manifestement pas convaincu. Ces deux derniers jours, les valeurs bancaires sont massacrées : -11% pour le Crédit agricole, -16,29% pour Dexia, -12,69% pour la Société générale, -10,5% pour la BNP, -8,3% pour Axa, - 26,26% pour Natixis. La chute de cette dernière est d'ailleurs si problématique que, selon certaines rumeurs, la banque aurait envisagé de reporter son augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros, actuellement en cours.

 

Je continue pour ma part de penser que nous n’en sommes qu’au début d’une grave crise systémique internationale, les acteurs qui s’en sortiront le mieux seront sans doute les pays émergeants, Chine, Inde et les pays producteurs de pétrole qui ont amassé des tonnes de cash au cours de ces dernières années, cash qui va leur permettre d’amortir cette crise, contrairement à nos pays occidentaux, très lourdement endettés, qui vivent à crédit depuis des décennies – 1000 milliards de dollars d’endettement par an uniquement pour les Etats-Unis d’Amérique – et qui ont besoin du crédit pour continuer à vivre au dessus de leurs moyens comme ils le font depuis si longtemps. Or ce qui s’annonce est une compression du crédit, un « crédit-Crunch ». Nous ne sommes pas sortis de l’auberge, quoi qu’en pensent, ou plutôt tentent de nous faire croire nos ministres rassurants, qui louent l’efficacité de nos douaniers stoppeurs de nuages radioactifs et de crises financières … Franchement, de qui se moque-t-on ?

 

ledaoen …

 

Je poursuis ce jour ma tentative d’explication de la crise en cours par un autre article vulgarisateur paru sur le site mediapart.fr sous la plume de Martine Orange, remarquable éditorialiste économique de Mediapart.


 

Bonne journée.

Crise financière: les raisons de la panique

Par Martine Orange
Pour 
Mediapart.fr

Les marchés financiers ont été saisis de panique ce lundi après un week-end fatal à Wall Street. La décision des autorités américaines de ne plus soutenir le secteur financier a précipité la faillite de Lehman Brothers et le rachat de Merill Lynch. En cinq points, Mediapart explicite ce tournant de la crise financière, qui aura d'inévitables répercussions sur la croissance mondiale

 

1.- Que se passe-t-il ?

 

Ce qui arrive aujourd'hui est la troisième phase de la crise financière à l'œuvre depuis plus d'un an. Tout a commencé avec le développement parallèle du crédit immobilier aux Etats-Unis et l'expansion hors normes des produits de titrisations et de dérivés de crédit.

 

Les banquiers ont cru trouver les produits miracles. Ils ont commencé à consentir des emprunts immobiliers à des personnes de moins en moins solvables. Les crédits étaient chers, les emprunteurs souvent endettés, les prix de l'immobilier de plus en plus élevés. Mais les créanciers se sentaient sûrs d'eux. D'un côté, le prix de l'immobilier ne cessant de monter, ils croyaient avoir l'assurance de se rembourser à tout coup. De l'autre, ils concevaient des nouveaux produits financiers – sorte de mille-feuilles de créances diverses – bâtis sur des actifs dont la valeur ne devait que croître, revendus sur le marché, donc en dehors de leur bilan.

 

La martingale s'est écroulée lorsque le marché immobilier s'est retourné puis s'est effondré. De plus en plus de ménages ont été dans l'incapacité de rembourser leur emprunt ou même de vendre leur maison, celle-ci ne valant plus rien. Plus de 2 millions de personnes se retrouvent aujourd'hui ruinées. C'est alors que le monde a découvert les subprimes, ces crédits à très haut risque et à taux très élevés.

 

Beaucoup pensaient que ces produits étaient cantonnés dans les établissements spécialisés dans le crédit hypothécaire. Ils ont découvert que toutes les banques ou presque en avaient. Au printemps 2007, alors que les défaillances des prêteurs se multiplient, la crise de confiance gagne. Les banques refusent de se prêter entre elles, les établissements les plus fragiles sont étranglés. C'est la faillite de Northern Rock en Angleterre, la quasi-faillite des rehausseurs de crédit aux Etats-Unis. Pour assurer la liquidité du système financier, les banques centrales prêtent des centaines de milliards aux banques.

 

Malgré un deuxième petit à-coup en novembre, tout paraît alors se remettre peu à peu en place. Mais tout se dérègle à nouveau en février, au moment où les banques sont obligées d'arrêter leurs comptes annuels. Il faut bien prendre en compte la chute du marché immobilier, puis boursier, les accidents financiers qui se sont multipliés au cours des six derniers mois.

 

Les banques sont obligées d'inscrire dans leur bilan des dépréciations d'actifs atteignant parfois des dizaines voire des vingtaines de milliards de dollars. C'est le cas de Citibank, jusqu'alors première banque mondiale, ou du Suisse UBS. En quelques semaines, des centaines de milliards de dollars s'évanouissent.

 

La course aux fonds propres est lancée car il faut reconstituer les bilans, retrouver les ratios prudentiels. Les plus grands noms, les plus solides parviennent à lever des capitaux auprès de leurs actionnaires ou des fonds souverains sollicités par tout le gotha du monde financier. Mais les plus petites, celles qui ne disposent même pas de dépôts, qui garantissent des réserves d'argent stables et peu chères, sont malmenées.

 

La banque d'investissement Bear Stearns, qui a beaucoup misé sur le marché immobilier et sur tous les produits dérivés pour doper sa performance pendant la décennie passée, est de celle-là. Elle n'arrive pas à trouver les capitaux nécessaires pour refinancer ses dettes. Début mars, la Fed organise son sauvetage in extremis. Elle accepte de prendre en garantie 29 milliards d'actifs toxiques et fait reprendre le reste de la banque par JP Morgan. La planète financière souffle : elle pense que les autorités américaines sont massivement derrière elle.

 

Le poison des produits toxiques continue de se diffuser

 

La perspective d'une sortie rapide de crise, soutenue par des taux d'intérêt excessivement bas et une dévaluation du dollar qui ne dit pas son nom, s'impose un peu partout dans les banques. Au printemps, même si l'inflation menace, si le pétrole atteint des sommets, si l'économie mondiale donne des sérieux signes de faiblesse, beaucoup ont le sentiment que le plus dur est passé.

 

Mais le poison des produits toxiques continue à se diffuser lentement. La confiance ne revient pas sur les marchés interbancaires. Le financement des banques, de l'économie devient chaque jour plus dur. Fin juillet-début août, les rumeurs de difficulté réapparaissent.

 

Freddie Mac et Fannie Mae, les deux géants du crédit hypothécaire ne cessent de faire des déclarations rassurantes sur leur situation : elles ne courent aucun danger, malgré leurs 5.300 milliards de dollars d'engagements ; elles pourront sans difficulté faire face à leurs échéances de 230 milliards de dollars fin septembre. De son côté, Lehman Brothers essaie de lever en toute discrétion 5 milliards de dollars. Sans succès. Puis de se vendre au meilleur prix à une banque coréenne. En vain.

 

L'évidence bientôt s'impose : ces établissements font peur. Personne ne veut plus leur prêter d'argent ou renflouer leur capital. Pendant le week-end du 8 septembre, le Trésor américain organise en catastrophe le sauvetage des deux géants hypothécaires. Ces institutions sont si grandes qu'il était impossible de les laisser en situation de banqueroute, sous peine de voir s'écrouler le système financier mondial.

 

Ce week-end, nouvelle tentative de sauvetage. Mais cette fois, ni la Fed ni le Trésor américain ne sont prêts à voler au secours de Lehman Brothers. Et les autres banques non plus. Manquant de confiance, et de visibilité sur les opérations réalisées par Lehman, aucune n'a voulu engager ses précieux fonds propres pour sauver la quatrième banque d'investissement mondiale. Celle-ci s'est placée sous le régime des faillites depuis lundi matin.

 

 

2.- Pourquoi le gouvernement américain a-t-il refusé cette fois d'intervenir ?

 

Wall Street comptait fermement sur le soutien du gouvernement américain, comme celui-ci l'avait fait jusqu'alors. Plusieurs raisons semblent avoir poussé le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, à changer d'attitude. D'abord, à ceux qui soulignaient que Lehman Brothers était beaucoup plus important que Bear Stearns pour la place financière et qu'il importait donc de lui apporter son aide, le secrétaire au Trésor a rappelé que les circonstances n'étaient plus les mêmes.

 

En mars, Bearn Stearns essuyait les débuts de la crise. Personne ne savait quelles pourraient être les répercussions. Aujourd'hui, les services de la Fed paraissent avoir réalisé une analyse assez approfondie de l'exposition des banques et être plus en mesure d'en estimer l'impact. C'est du moins le pari qui a été fait. Pour les autorités de régulation, la faillite de Lehman Brothers ne devrait pas entraîner de risque systémique, c'est-à-dire de déflagration en chaîne du système bancaire.

 

De plus, pour Henry Paulson, les dirigeants de Lehman Brothers savaient depuis longtemps les difficultés du marché et les risques qu'ils encouraient. Ils avaient, selon lui, largement le temps d'y faire face. Ils ne l'ont pas fait, refusant même l'offre du coréen KDB, qu'ils jugeaient insuffisante. A eux désormais d'assumer ce choix.

 

Marges de manœuvres réduites

 

Ce refus d'intervenir se nourrit aussi d'autres considérations. Politiques d'abord. La nationalisation de fait de Freddie Mac et Fannie Mae est très mal passée auprès de certains responsables républicains. Certains d'entre eux ont trouvé scandaleux cette aide publique. Plus généralement, alors que les faillites se multiplient dans les entreprises, que des ménages sont au bord du gouffre, l'opinion publique est très opposée à un soutien massif du système financier, qui a défrayé la chronique ces dernières années par ses bonus et primes en or, ses stock-options, ses enrichissements fulgurants. Pas question maintenant, pour la majeure partie des Américains, de lui porter secours.

 

La deuxième raison est économique. Même si elles l'avaient souhaité, les autorités américaines auraient peut-être eu du mal à sauver Lehman. Le sauvetage des deux géants hypothécaires, obligatoire tant les risques étaient grands, va laisser de lourdes traces dans les comptes publics.

 

Les 5300 milliards de dollars de créances accumulées ont toutes les chances de se retrouver dans la dette publique. Le marché obligataire en a d'ailleurs tout de suite tiré les conséquences: dès lundi dernier, les taux ont fortement remonté, imposant un coût supplémentaire à l'Etat américain pour financer sa dette.

 

Côté Réserve fédérale, les marges de manœuvre ne sont guère plus élevées. Depuis un an, la Fed a utilisé toutes les armes à sa disposition : des taux de refinancement anormalement bas pour soutenir le marché financier et la croissance, malgré une inflation galopante, des prises en pension de titres et de certificats de plus en plus risquées, au point qu'elle porte désormais dans son bilan une partie des risques des banques américaines. Elle ne peut aller plus loin, sous peine de dégrader sa signature.

 

Les banques étrangères, grandes pourvoyeuses de financement pour les Etats-Unis, le lui ont déjà signifié. Enfin, la Fed prend conscience qu'elle a perdu un peu de sa totale liberté. Jusqu'à présent, le dollar était la seule monnaie de référence mondiale. L'émergence de l'euro comme monnaie internationale de réserve, la politique de la BCE radicalement différente de celle de la Fed, font désormais contrepoint, si ce n'est contrepoids. La planche à billet américaine ne peut plus fonctionner au même rythme que d'antan.

 

3.- L'effondrement de Lehman Brothers va-t-il avoir un impact sur le marché financier ?

 

Incontestablement, oui. Pour l'instant, il est difficile d'en chiffrer l'ampleur. Toutes les banques sont en train d'analyser leur bilan pour estimer leur exposition sur le risque Lehman. La banque Dexia l'a ainsi estimé à 2,2 milliards d'euros, ce qui est très important pour cet établissement de taille modeste. BNP Paribas figure au rang des créanciers de la banque d'investissement pour 250 millions d'euros, un risque plus gérable compte tenu du poids de la BNP.

 

D'autres estimations arriveront bientôt. Beaucoup seront touchés, même s'ils ne le savent pas encore. A titre d'exemple, Lehman s'était porté acquéreur d'une grande partie de la rue de la République, une des principales rues commerçantes de Marseille. Ces actifs et les créances y afférents devront bien être renégociés et portés par d'autres. L'ensemble des actifs toxiques et des créances douteuses est estimé entre 50 et 80 milliards.

 

A cela s'ajoute les risques de contreparties, là où Lehman se portait garant face à d'autres établissements bancaires. Pour l'instant, ces risques sont inestimables. Car ce sont des opérations qu'il faut dénouer une par une.

 

La dernière conséquence est plus psychologique. Jusqu'alors, le monde financier, largement encouragé par les autorités monétaires et politiques, a nié l'ampleur de la crise financière. Tout ce qui arrivait n'était qu'un mauvais moment à passer. Les folles années allaient revenir bien vite, d'autant plus vite même que le gouvernement semblait accepter de puiser dans les poches profondes du contribuable pour en atténuer les effets.

 

En laissant tomber Lehman, les autorités américaines obligent tout le monde à ouvrir les yeux. Personne n'est plus à l'abri d'une faillite. Merrill Lynch a été la première à en tirer les leçons. Dès dimanche, elle acceptait une offre de Bank of America, qu'elle avait refusée deux mois plus tôt. Mais ce changement de climat risque aussi de nourrir une crise de défiance qui pourrait peser sur d'autres acteurs financiers et en précipiter certains à la faillite.

 

4.- A qui le tour?

 

La question fait fureur sur toutes les places financières. Chacun s'adonne au jeu de massacre, des paris sont même pris. C'est ainsi que, dès le mois de juillet, on a parié sur les banques d'investissement. Ne bénéficiant pas de dépôts, donc étant obligées de se refinancer totalement sur le marché interbancaire, lourdement engagées pour leur compte ou ceux de tiers dans des opérations financières, utilisant des effets de leviers de plus en plus élevés, elles paraissaient les plus exposées.

 

Deux mois après, deux d'entre elles disparaissent – Lehman et Merrill Lynch. Les deux autres – Goldman Sachs et Morgan Stanley – semblent moins vulnérables. D'abord, elles ont un bilan plus solide. Ensuite, elles vont mécaniquement profiter de la disparition de leurs deux concurrentes. Leur situation, cependant, risque de ne pas être très facile : le temps des fusions-acquisitions, des grandes opérations de financement et de bilan, paraît révolu pour assez longtemps. La diète commence.

 

Menaces sur la croissance mondiale

 

Après les banques d'investissement, toute l'attention est en train de se reporter sur d'autres acteurs: les banques petites ou sans dépôt et les assureurs. Les difficultés grandissantes de American Insurance Group (AIG), premier assureur mondial, laisse présager les craintes des marchés financiers pour les prochains mois. Tout établissement qui n'aura pas un bilan solide, un accès facile à des ressources financières stables et peu coûteuses, risque de connaître des jours difficiles.

 

Car une certaine vérité sur les comptes va devoir se faire. Pour l'instant, la crise n'a officiellement coûté que 500 milliards de dollars au monde financier. Mais il se dit beaucoup que des pertes, des dépréciations d'actifs ont été différées dans l'espoir d'un prompt rétablissement des marchés. Cet attentisme ne peut plus être de mise. Des actifs vont devoir être dépréciés, des pertes passées. Les assureurs deviennent les plus exposés. Ils vont devoir provisionner leurs pertes et puiser dans leurs réserves.

 

Alors que le marché de l'assurance-vie et de la gestion d'actifs baisse à toute vitesse, certains groupes très spécialisés risquent de rencontrer des difficultés. Ils pourraient être contraints de vendre des actifs pour honorer le paiement des contrats.

 

 

5.- Quelles conséquences pour la croissance mondiale ?

 

Penser que l'économie réelle puisse rester à l'écart des difficultés du monde financier est une vue de l'esprit. Les banques financent l'économie, garantissent l'accès au crédit. Les difficultés qu'elles rencontrent, la crise de confiance qui s'est emparée des acteurs financiers, vont immanquablement avoir des répercussions sur la croissance mondiale.

 

Même si les banques centrales se disent déterminées à assurer la liquidité du système financier, les crédits vont devenir plus rares, plus chers, l'accès aux financements sera plus sélectif, les emprunteurs vont être triés sur le volet : de l'immobilier à l'automobile, tous les secteurs vont en sentir les contrecoups.

 

Les Etats-Unis, drogués au crédit depuis des décennies, risquent d'en souffrir le plus. Et l'économie mondiale est ainsi faite : le marché américain reste la roue motrice de la croissance mondiale. La Chine d'ailleurs ne s'y est pas trompée. Dès lundi matin, la banque centrale chinoise a annoncé une baisse de ses taux directeurs pour soutenir son économie. Une première depuis six ans. Jusqu'à ce lundi, la surchauffe et l'inflation étaient ses premières préoccupations.

 

Par Martine Orange le 15 sep 2008

Pour Médiapart.fr

 

Publié dans Actualité

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